( AFP / DANIEL ROLAND )
Le PDG de la deuxième banque italienne UniCredit, Andrea Orcel, a assuré mercredi qu'une décision sur un éventuel rachat complet de sa rivale allemande Commerzbank et une fusion ultérieure "ne sera pas prise avant un an".
"Il faudra discuter avec toutes les parties prenantes" de Commerzbank "avant d'aller plus loin" et ce processus "prendra un certain temps", a-t-il déclaré lors d'une conférence avec des analystes.
UniCredit avait pris de court les marchés et le gouvernement allemand en annonçant en septembre d'abord l'acquisition de 9% de sa rivale Commerzbank, puis sa montée à 21% du capital, sous réserve des autorisations requises.
Andrea Orcel ne fait pas de mystère qu'il souhaite augmenter cette participation, un projet qui a suscité cependant les fortes résistances de Berlin et de Commerzbank.
"Il s'agissait au départ d'un investissement et c'est toujours un investissement et rien d'autre", a affirmé M. Orcel, avant d'ajouter qu'UniCredit est désormais "le plus grand investisseur de Commerzbank".
"Le délai est plus long que ce que beaucoup de gens avaient envisagé, mais il y a une limite à un moment donné car nous ne pouvons pas être un investisseur pour toujours sans prendre une décision", a-t-il fait valoir.
"Mais je ne pense pas que cette décision sera prise avant un an", a-t-il ajouté.
Concernant une éventuelle offre pour la reprise de Commerzbank, M. Orcel a affirmé qu'"il n'y a rien sur la table pour le moment, il n'y a jamais rien eu".
UniCredit avait déjà réussi en 2005 une prise de taille en Allemagne avec le rachat de la banque bavaroise HypoVereinsbank.
Au cours de la présentation des résultats trimestriels, M. Orcel a vanté les avantages d'une éventuelle fusion de la filiale allemande d'UniCredit avec Commerzbank, estimant que les deux banques étaient "très complémentaires du point de vue géographique".
"En tant qu'investisseur industriel, notre objectif est de voir Commerzbank libérer son important potentiel non réalisé", a-t-il résumé.
UniCredit a annoncé mercredi viser désormais un bénéfice net de plus de 9 milliards d'euros cette année ainsi qu'en 2025 et 2026, après un résultat supérieur aux attentes au troisième trimestre.
Son bénéfice net a grimpé de 8,2% à 2,5 milliards d'euros au troisième trimestre, sous l'effet de la hausse des commissions qui a compensé le léger recul des revenus engendrés par les taux d'intérêt.
bh/clc
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